Περίληψη: | This contribution has a double aim. First, to set Hélène Antoniadis-Bibicou’book entitled Recherches sur les douanes à Byzance. L’« octava », le « kommerkion » et les commerciaires in the context of the historical research of the era. Secondly, to discuss certain points of the analysis. The book was published in 1963 and is probably the most significant contribution of Hélène Antoniadis to Byzantine Studies. Influenced by the ideas of the École des Annales, the author considered maritime trade as an aspect of maritime history. Her research was set in the context of a broader research focused on the economic history, trade and taxation in the Mediterranean in the Middle Ages. Antoniadis drew attention to new sources, mainly sigillographic and archival testimony. The publication of new sigillographic material in the last decades has certainly contributed to the diversification of the evidence, but it has not invalidated her basic opinion that the kommerkiarioi were responsible for the collection of taxes on trade.
There is a lot of discussion about the nature of the kommerkion and the mechanism of tax collection. In addition to that, Antioniadis, loyal to the Annales’belief in the significance of the longue durée, has a tendency to generalisation which sometimes leads her to hazardous conclusions. However, her work remains fundamental for Byzantine Studies. L’objectif de cette contribution est double. D’une part inscrire l’ouvrage d’Hélène Antoniadis-Bibicou Recherches sur les douanes à Byzance. L’octava, le kommerkion et les commerciaires dans le cadre de la recherche historique de son époque ; d’autre part, rediscuter certains points concernant l’essentiel de cet ouvrage. Le livre, paru en 1963, est l’ouvrage le plus connu de la production d’H. Antoniadis dans le domaine des études byzantines. Formée dans l’esprit de l’école des Annales, Hélène Antoniadis considérait le commerce maritime comme un aspect de l’histoire maritime. Elle se proposa d’en étudier le volet fiscal au cours d’une période de dix siècles. Son travail s’inscrivait dans le cadre des recherches contemporaines de pointe sur l’histoire maritime, le commerce et le régime douanier en Méditerranée. Elle a attiré l’attention sur des sources inexploitées jusqu’alors (les archives et surtout les sceaux). La publication depuis la parution de l’ouvrage de nouveau matériel sigillographique a certainement diversifié le témoignage, mais elle n’a pas rendu caduque l’idée d’H. Antoniadis que les commerciaires étaient responsables de la perception de la taxe appelée kommerkion. On peut débattre longuement de la nature du kommerkion, ainsi que du mécanisme de sa perception. Il est également vrai qu’H. Antoniadis, en essayant d’approfondir la question dans la longue durée et de rester fidèle aux principes des Annales, a une tendance parfois risquée à la généralisation. Toutefois, malgré la critique que l’on peut adresser à tel ou tel aspect, l’ouvrage d’H. Antoniadis reste essentiel pour les études byzantines. Certains des acquis des byzantinistes de nos jours sur la taxation du commerce sont dus à son travail pionnier. |